Saikle s’engage pour une sobriété radicale (et heureuse)

Saikle s’engage pour une sobriété radicale (et heureuse)

Depuis ses débuts, Saikle a valorisé un vélo de seconde main local, en soutien des artisans de la filière placés au coeur du modèle. Nous aurions pu faire venir des vélos par container de très loin, déjà reconditionnés. Ça aurait été plus simple que de convaincre un a un chaque vélociste, chaque réparateur indépendant en France de nous rejoindre, croyez-nous. On s’est quand même accroché à cette idée parce qu’on ne concevait pas notre impact autrement et on ne s'arrête pas là.

Depuis le début, Saikle est un projet radicalement écologique : pas par idéologie, pas parce que ça nous fait plaisir, plutôt parce que nous avons conscience de l’urgence absolue qui nous fait face.


Nous sommes heureux de voir que la sobriété convainc de plus en plus de monde.

Le secteur du vélo, lui, prend une direction qui ne nous convainc pas.


Le vélo énergivore et hi-tech, succès marketing dangereux ?


Aujourd’hui, ce sont les VAE (vélos à assistance électrique) qui « tirent » le marché. Nous n’avons rien contre tant que leur usage est justifié, en revanche, pousser pour en équiper toute la population est tout simplement un non-sens écologique.


D’autant que beaucoup de ces best-sellers embarquent de plus en plus de "high-tech" : GPS, écrans tactiles, assistance à la conduite, alarmes connectées…


Le fond de notre pensée : c’est le moyen que certains fabricants et distributeurs ont trouvé pour justifier des prix toujours plus chers, qui leur assurent des marges confortables.


Autour d’eux, tout un écosystème médiatique fait de ces vélos énergivores et rarement fabriqués en France, l’horizon indépassable d’une mobilité dite « douce », accentuant le phénomène de masse en « greenwashant » un vélo au coût environnemental caché.


Mais qui fabrique les batteries ? Avec quels matériaux ? Que coûte leur import en France sur un plan écologique ? Que coûtent tous ces gadgets embarqués qui ne protègent en rien les cyclistes contre le vol et qui n’améliorent en rien le confort ?


Et la question à 1000 dollars : est-on sûr que les VAE remplacent en majorité les voitures sur nos routes, et pas le vélo musculaire ni les transports en commun ?


Les épisodes climatiques extrêmes dus à l'activité humaine se multiplient sous nos yeux et rendent les villes et les campagnes de plus en plus invivables, comme ici, à Landiras en Gironde.


Alors posons la question : et si nous construisions une mobilité vraiment sobre et low-tech ?


Le vélo, un moyen de transport sobre dès l'origine


Ce serait être fidèle à ce qu’est depuis toujours l’essence du vélo : un objet léger, simple de montage, d’utilisation et d’entretien, que tout le monde peut comprendre, utiliser et réparer. Pour nous, ça doit le rester.


Si plutôt que de vouloir vendre toujours plus cher au moyen de gadgets énergivores et inutiles, nous partions des vrais besoins ?


Le confort, oui.

La performance, oui, aussi.

En revanche, sans durabilité, sans sobriété, nous aurons des vélos confortables et performants dans des villes invivables.


Le vélo doit continuer à innover pour s’adapter aux besoins comme il l’a toujours fait dans son histoire mais en priorité par l’amélioration de ses composants essentiels et la montée en qualité des opérations de fabrication ou de restauration, améliorant au passage sa réparabilité... pas avec de la « high-tech » inutile qui transforme les vélos en boites noires, ni de l’assistance non-justifiée.



Notre rôle : guider les choix et les comportements vers un vélo de seconde main beau, low-tech, local pour une sobriété choisie et heureuse.


Inspirer et aiguiller les cyclistes vers plus de sobriété


Saikle continuera de jouer à fond son rôle de guide pour les cyclistes et néo-cyclistes urbains.

Notre idée : qu’ils fassent le meilleur choix pour eux et pour la planète, les deux étant bien sûr liés.


01. À partir de maintenant, le vélo électrique sera déconseillé à nos client-es s’il remplace un mode de transport sobre (marche, transports en commun, vélo musculaire) sans justification réelle (distance domicile-travail importante, mauvaise condition physique…)


02. Saikle se réserve le droit de refuser toute annonce dont le vélo serait jugé incompatible avec nos standards écologiques, notamment ceux qui embarquent des gadgets technologiques la plupart du temps inefficaces et inutiles, ou ceux qui ne seraient pas Made in Europe.


03. Le vélo électrique sera bien sûr encouragé s’il remplace la voiture ou aide une personne en mauvaise condition physique à s'initier ou à se remettre au vélo.


Il ne s’agit ni d’interdire, ni de protester pour protester, simplement d’agir avec raison en ayant conscience des limites qui sont les nôtres. Le VAE est peut-être un Eldorado économique mais il ne peut pas être un poids mort écologique, et ça, ça ne dépend que de nous.

🔧️ Publié le 15 juillet 2022

Un vélo low-tech ? Par ici :